Les prémisses de la Sécurité Sociale de l’Alimentation

Alimentation

Le 30 mai dernier, la Fabrique Pola accueillait la journée de lancement de la Sécurité Sociale de l’Alimentation en Gironde. Cet événement fut l’occasion pour les différents acteurs du projet national d’échanger sur leurs différentes expérimentations passées et à venir.

Être remboursé pour ses achats alimentaires, c’est là l’essence même de ce projet émergent. Déjà étudié à Montpellier et dans le Vaucluse, il fait son arrivée en Gironde avec quelques bases bien ficelées. Tout comme la Sécurité Sociale que l’on connaît, celle de l’alimentation veut suivre trois piliers : l’universalité d’accès, le financement par la cotisation et le choix de l’alimentation voulue. L’idée est d’ainsi mettre en place une caisse générale sur le modèle de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie.

Des modèles

Du côté de Montpellier, l’idée est venue du programme national Terre d’envies, un projet de coopération entre 4 grandes métropoles (Marseille, Lyon, Montpellier et Toulouse). Son but, renforcer les dispositifs existants tels que les épiceries solidaires ou les coupons d’achat en monnaie locale. Alors, la gestion du projet a été confiée à un collectif de citoyens et citoyennes qui s’est questionné sur les enjeux d’une telle expérimentation. Avec un budget de 240 000€, ils ont pu dessiner les contours du programme. Chaque mois, le panel de testeurs cotiserait selon ses moyens, entre 1 et 170€. En contrepartie, tout le monde recevrait 100€ à dépenser en monnaie locale. Ainsi, cet argent circulerait dans un réseau conventionné (épiceries solidaires, commerces bios, etc.) qui compte déjà 450 à 500 utilisateurs. Tout ce qui ne serait pas utilisé serait alors cumulé sur le mois suivant.

Dans le Vaucluse, à Cadenet, une assemblée citoyenne, de 20 à 25 personnes, représentative de la mixité sociale de la commune a été constituée. Ses membres ont suivi un processus d’apprentissage en trois cycles :

  • Les systèmes alimentaires
  • Le déjà-là de la sécurité sociale : inspirations et failles
  • Démocratie et participation citoyenne

Suite à cette formation, un bilan a été dressé au sein du dénommé CLAC (Comité Local de l’Alimentation de Cadenet). Les forces vives ont déterminé quel territoire alimentaire elles désiraient en esquissant une fresque. Puis, le dispositif de conventionnement de la caisse commune alimentaire a commencé à être pensé : quelle prise en charge ? Pour qui ? Quel niveau de cotisation ? La monnaie locale a là aussi été sélectionnée car elle utilise déjà un réseau conventionné. De plus, une donation en euros ne permettrait pas d’être certain de son utilisation. L’objectif annoncé est de « mieux se nourrir, quand on veut et en quantité suffisante. »

Voilà de quoi inspirer une Gironde désireuse de s'emparer de ces idées novatrices !

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Statut :
Statut Expérience
en cours

Localisation :
Lieu
Gironde

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