Conclusion des journées

Transition écologique

La conclusion de la 5e édition de Solutions solidaires placée sous le thème de l’écologie solidaire est revenue à Jean-Luc Gleyze, Président du Département de la Gironde.

La bonne échelle pour mener à bien la transformation démocratique, sociale, et écologique selon Jean-Luc Gleyze :

« La bonne échelle pour mener à bien cette transformation est visiblement l’échelle départementale et infra-départementale, car j’ai tendance à dire que la résilience vient souvent d’en bas.

À ce titre, et c’est d’ailleurs l’objet de Solutions solidaires, nous sommes capables de fournir de la matière à penser et d’en faire ensuite de la matière d’agir, comme nous l’avons fait pour le revenu de base en associant des Départements et des chercheurs pour modéliser la pensée. L’idée était bien de mettre en parallèle la pensée et l’action.

Je suis convaincu que nous pouvons agir, nous, depuis le terrain, même dans un pays jacobin comme le nôtre, qui considère que les sachants sont à Paris et écoute rarement ce que le terrain peut faire remonter. Il y a évidemment des artifices de concertation comme la Convention sur le climat ou Le grand débat, mais au bout du bout, qu’est-ce qu’on en retire ?... Quand on voit que pour Le grand débat, les cahiers de doléances n’ont pas été exploités, à part par le Département de la Gironde, qui vient de rouvrir les cahiers de doléances aux Archives départementales. Nous sommes les premiers à l’avoir fait. »

Notre intelligence collective

Il reprend :

« Les paroles se sont libérées à ce moment-là avec une capacité à ouvrir le champ de la voie citoyenne et c’est extrêmement éclairant.

Je reste donc convaincu - je suis Girondin dans les deux sens du terme - que la décentralisation a du sens, que, plus que jamais, les territoires, les terrains peuvent apporter de la matière à penser, de la matière à agir. Que nous avons en plus la capacité, pour peu que nous ayons de l’intelligence collective entre collectivités, une capacité à articuler nos politiques publiques pour être plus efficients en direction de nos concitoyens. Hier soir, ici, nous l’avons fait avec Pierre Hurmic, Maire de Bordeaux en lançant La Fabrique de l’écologie solidaire. Nous sommes plus forts ensemble et surtout nous sommes capables de démultiplier une action publique correctement ciblée en mettant en parallèle les compétences, les moyens et le portage politique des uns et des autres.

Je suis donc convaincu que c’est cette manière-là qui doit opérer. »

Une écologie solidaire et… populaire !

Puis il conclut :

« Pour conclure, j’ai envie de retenir ce qui a été dit tout à l’heure dans le débat : nous étions presque sur l’écologie populaire. Nous avons démontré pendant ces deux jours que l’urgence écologique et l’urgence sociale doivent être réconciliées, y compris dans l’action. L’approche sous l’angle de l’écologie populaire, c’est-à-dire sur la capacité à la faire partager parce qu’on la rend positive, amène nos concitoyens à considérer qu’ils sont acteurs et qu’on ne vient pas les contraindre à quelque chose mais qu’au contraire, nous sommes en train d’améliorer leur quotidien, d’améliorer leur vie.

C’est aussi vital, pour toutes et tous et pour chacune et chacun d’entre nous, d’arriver à être acteurs - citoyens, élus, collectif ou association - pour faire en sorte que cette écologie solidaire soit véritablement une écologie populaire.

La vraie question c’est comment nous allons transformer la manière d’agir pour la rendre beaucoup plus positive et faire en sorte que les impératifs écologiques et sociaux qui sont devant nous deviennent des impératifs que nous partageons avec l’ensemble de nos concitoyens et qu’ils portent aussi avec nous.»

 

J’espère que vous avez retiré de ces deux journées de la matière à penser et essayons de construire ensemble, toutes et tous, la matière d’agir. L’ambition est devant nous, les chantiers aussi.

Merci et à l’année prochaine ! »