L’ESS et la parité femmes-hommes

Le 8 mars 2018, le Haut-Commissaire à l’ESS (Économie sociale et solidaire), Christophe Itier, a signé l'Engagement pour la Parité d’ici 2020 des grands réseaux de l’économie sociale et solidaire. Ce jour a aussi vu la mise en place d’un Observatoire dynamique de l’égalité et de la parité.

Un an et demi après, le Conseil National des Chambres Régionales de l’Économie Sociale et Solidaire (CNCRESS), signataire du pacte, publie une étude pour étayer la réflexion et connaître la réalité factuelle de la question d’égalité femmes-hommes à l’intérieur de l’ESS.

69 % des salarié.e.s de l’ESS sont des femmes, mais leur taux de représentativité dans les instances de haute et moyenne responsabilité reste encore faible vis-à-vis des obligations légales qui régissent ce secteur. Au-delà des représentations binaires ou stéréotypées, cette étude propose une vision transversale des problématiques que rencontrent les femmes et les structures pour travailler sur la question de la parité.

Cette étude vise également à donner une feuille de route, autour de cinq axes, aux structures de l’économie sociale et solidaire qui s’engagent à travailler sur l’égalité femmes-hommes. Plusieurs outils ont été utilisés pour la réalisation de cette étude ; à savoir : une enquête en ligne avec deux questionnaires, des verbatims (compte-rendus) auprès d’une quinzaine de structures de l’ESS, des temps de formation des acteurs territoriaux, ainsi qu’une soirée animée par l’Observatoire de l’égalité femmes-hommes.

La faute des femmes ?

Plusieurs structures interrogées lors de l’élaboration de cette étude disent ne pas identifier de frein pour atteindre la parité femmes-hommes dans les fonctions de responsabilité, dont la plupart mobilisent deux arguments : la disponibilité des femmes ainsi que l’auto-censure. Ce qui met en évidence une logique de responsabilisation des femmes sur cette question, plutôt que la mise en cause des systèmes d’organisation à l'intérieur de ces structures. Toutefois, l’ensemble de ces structures se disent prêtes à revoir leur fonctionnement dans leurs instances de gouvernance à haute responsabilité.

Liens Utiles