Partenaire

Un revenu minimun garanti

Face à l’explosion des inégalités, le Secours Catholique et sa présidente Veronique Fayet interpellent les autorités face à la nécessité de la mise en place d’un revenu garanti et adressé aux jeunes. Le choc social induit par l’apparition du SARS- CoV-2 ne pourrait pas être endigué sans un filet de sécurité, permettant de sauver toute une génération  très exposée à la précarité économique et sociale. Une première étude a été publiée, en octobre dernier,  par le Secours Catholique et l’association grenobloise Aequitaz évoquant la nécessité de sécuriser les parcours des jeunes via un revenu garantit et sans contrepartie. Un mois plus tard le Secours Catholique publia son traditionnel rapport sur l’état de la pauvreté en France.

Depuis plus de vingt ans ce rapport permet d’avoir un suivi dans le temps.  Le constant ne peut pas être plus alarmant, la pauvreté s’enracine progressivement en France. Le seuil de pauvreté montre qu’un grand nombre des personnes est en train de basculer dans une situation de précarité. Ce qui vaut dire en même temps que le seuil de très grande pauvreté connaît une hausse également. L’étude effectuée par le Secours Catholique a été portée sur un échantillon de 3000 familles dont un des premiers constant a été la diminution du pouvoir d’achat et du revenu de chacune de familles. Un quart d’entre elles dispose même de moins de 4 euros par jour et par personne. D’où le recours fréquent aux distributions alimentaires.

Bien que la situation sanitaire et les mesures de confinement contribuent à une fragilisation d’une situation économique saine pour des nombreux pans de la société. La hausse de personnes ayant recours au RSA, et cela depuis les dix derniers années, montre déjà une tendance préoccupante en matière d’aide sociale. À peu près 9, 3 millions des personnes vivaient sous le seuil de pauvreté en 2019, ce chiffre pourrait s’accroître jusqu’a les dix millions en 2020.

« On voit beaucoup plus de jeunes qu’avant, mais aussi des intermittents du spectacle, des auto-entrepreneurs, des travailleurs du secteur de l’hôtellerie ou de la restauration »

Véronique Fayet, présidente de l’association Secours Catholique-Caritas France

Le recours à l’aide alimentaire est un problème de revenu pas de distribution, c’est en sécurisant le pouvoir d’achat des gens qu’il sera possible d’infléchir la courbe de la montée de la pauvreté. Le système de protection sociale actuel est battu sous le paradigme du plein-emploi. En effet pendant les étreintes glorieuses, il été plus facile de se projeter dans l’avenir. Le contexte ayant fortement changé, il est nécessaire de repenser le système social de notre pays. Les idées reçues sont aussi un frein pour faire bouger les lignes. Croire que les ménages bénéficiers des aides sociales sont moins incités à travailler est clairement une idée reçue.

Un revenu minimum garanti, automatique est sans contrepartie , versé de manière inconditionnel et entièrement démocratique est sans doute une vraie solution pour sauver des nombreuses personnes en situation de précarité. Le RMG diffère du revenu universel (proposé par Benoît Hamon, dans la mesure où le premier vise une population définie, qui est celle qui se voit le plus vulnérable face à la crise sociale concomitante de la crise sanitaire.

Liens Utiles