1er baromètre des solutions solidaires

L'association des territoires pour des solutions solidaires a décidé de faire le point sur les attentes des Français en matière sociale en créant le premier baromètre des solutions solidaires.

Une étude, réalisée par Jérôme Fourquet de l’IFOP, riche d’enseignements sur les préoccupations des Françaises et Français, qui permettra de suivre son évolution au fil des années. Plus de 1000 personnes représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus ont été interviewées par questionnaire auto-administré en ligne du 21 au 23 décembre 2020.

Elles ont été interrogées sur les changements les plus importants à l’œuvre, sur les risques que ces mutations représentent pour elles-mêmes et pour la société, sur leurs besoins de protection et les personnes/entités dont ils attendent cette protection, mais aussi sur leurs valeurs, la création de nouvelles aides …

Il est à noter que le revenu de base est considéré par près d’un tiers des personnes interrogées (31%) comme une nouvelle aide à mettre en place. Ce qui rejoint le pourcentage de personnes plaçant la solidarité parmi les valeurs ayant le plus d’importance à leurs yeux (31%). Cette mesure de solidarité étant probablement amenée à se renforcer dans l’opinion publique du fait des difficultés économiques qui découlent de la crise sanitaire en cours.

Les changements et les risques ressentis

Si l’épidémie de coronavirus impacte bien entendu cette étude (les questions de santé préoccupent 44% des personnes interrogées), il ressort que les plus grands changements pointés par les sondés sont le réchauffement climatique (48%) suivi de près par les écarts de richesses (37%).

A noter que 19% des personnes interrogées s’inquiètent du déclassement de beaucoup de Français et 14% de la place de l’individu dans la société, juste devant les inégalités entre les territoires (10%). Viennent ensuite le rythme de vie changeant, les nouvelles technologies, le vieillissement de nos sociétés et les mutations du travail.

Lorsque l’on interroge sur le risque pour eux-mêmes, les questions sanitaires deviennent premières (45%), juste devant le réchauffement climatique (41%) et les écarts de richesses (29%).

Les besoins de protection

Lorsqu’on interroge sur les aspects de la vie sur lesquels les personnes ressentent en priorité le besoin d’être davantage protégées, ce sont la maladie (37%), la délinquance (35%), les conséquences du changement climatique (28%), la pauvreté (22%) et le déclassement social (20%) qui viennent en premier.

C’est de la puissance publique que les sondés attendent d’abord la protection contre ces changements (68% : Etat (56%), collectivités (12%)), mais ils considèrent à 9% être capables eux-mêmes de s’assurer cette protection ou l’attendre de leur famille (7%), les collectifs semblant être rarement considérés comme des recours (8% : collectifs citoyens (4%), associations (2%), syndicats (2%)).

Cependant lorsqu’on les interroge de façon plus générale, c’est d’abord sur eux-mêmes (52%) et sur leur famille (20%) qu’ils comptent pour se protéger devant l’Etat (11% et les collectivités locales (5%).

La mise en place d’aides supplémentaires

Interrogés sur la potentielle création d’aides supplémentaires, les Françaises et Français privilégient les aides qui aideraient chacun à mieux conduire sa vie au quotidien (52%) plutôt que l’aide aux personnes en difficulté (48%). On note des différences importantes selon les classes d’âge : les 18-24 ans et les + de 65 ans étant plus enclins à souhaiter des aides pour les personnes les plus en difficulté à 59 et 62%.

Les solutions qui sont considérées les plus utiles pour aider les gens au quotidien sont à égalité (35%) garantir à tous l’accès à une alimentation de qualité et la création d’aides supplémentaires pour le maintien à domicile des personnes âgées. 31% des sondés souhaitent la mise en place d’un revenu de base, tandis que 28% aimeraient voir la création d’un soutien financier pour les aidants. Arrivent ensuite le plafonnement des loyers (26%), un accès garanti à un emploi pour les chômeurs de longue durée (24%) et la gratuité des transports publics (22%).

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